Nous avions demandé aux élèves rétrospectivement de sélectionner 6 lettres de leur choix parmi les 400. Les lycéens ont débuté la séance par l’annotation de quelques mots-clés relevés par leurs soins sur chacune de leurs lettres : le genre de l’auteur(e), le ton de l’écriture ainsi qu’une phrase a souligner qui symbolisait selon eux, le mieux la lettre concernée.
A partir de ces 156 lettres réparties au sein de 5 groupes d’élèves, nous avons tout d’abord dégagé quelques sujets majeurs avant de poursuivre le travail de sélection : la famille, l’exclusion, la diversité linguistique, la mémoire ainsi que l’adaptation.
Après avoir mis en commun une trentaine de lettres par groupe et en s’appuyant sur les thématiques citées ci-dessus, le travail éditorial a repris. Des lettres étalées sur les tables, des lectures intensives de textes inconnus pour certains, des discussions, des débats, des consensus, les élèves ont eu jusqu’à la fin de la séance pour s’organiser entre eux et sélectionner 6 lettres par groupe.
Choisir c’est être capable d’argumenter sa sélection, d’écouter les avis d’autrui, de le considérer et de présenter clairement ses orientations “éditoriales”.
Enfin, une fois les 6 lettres sélectionnées, il a fallu commencer à penser à un ordre de lecture possible avec cette même intention du porteur de parole. Quel sont les enjeux de la première lettre d’une lecture dramatisée ? Pourquoi choisir de la mettre en première et non en dernière? Il s’agit de commencer à comprendre que tous les choix sont possibles dès lors où on les réfléchit et qu’on les explique.
